Renforcer les ponts entres les universités françaises et japonaises
Entretien avec Bernard Chenevier de Okayama University
Bernard Chenevier, chercheur au CNRS en sciences des matériaux pendant une trentaine d’années à Grenoble, poursuit aujourd’hui son engagement pour la recherche en tant que “International Research Partnership Developer” à l’université d’Okayama, au Japon.
Sa mission depuis Avril 2014 ? Améliorer la visibilité internationale de l’université en s’appuyant sur la mise en oeuvre de consortiums de recherche internationaux, notamment avec l’Europe, et en favorisant les échanges scientifiques entre les deux continents. Avec une stratégie majeure: ces partenariats doivent combiner recherche ET enseignement supérieur, au coeur d’une stratégie holistique.
Au-delà de nombreux succès de premier plan avec le programme HORIZON EUROPE, un des axes majeurs vise à développer les mobilités étudiantes. Grâce à des stages de recherche pour étudiants MASTER allant de 3 à 6 mois, les relations entre chercheurs et étudiants peuvent se renforcer considérablement. « Ces stages fonctionnent du « feu de Dieu », en tout cas bien au-delà de mes espérances », affirme-t-il avec enthousiasme, évoquant le succès de ce programme entre la France et le Japon. Avec un bémol néanmoins: les étudiants japonais sont bien moins tentés que les français par les mobilités. Chaque année, entre 50 et 60 étudiants français saisissent maintenant l’opportunité de venir à Okayama pour y effectuer un stage de recherche, souvent combiné avec des cours, l’ensemble en langue anglaise. Ce double format, unique au Japon, offre une expérience enrichissante et complète aux étudiants.
Une annonce importante vient également marquer l’agenda des universités: au printemps 2026, un événement co-organisé par les Université de Strasbourg et d’Okayama va être proposé. Avec Okayama University, celui-ci rassemblera les partenaires de longue date, tels que l’IMS, la JSPS et le CNRS et si possible des représentants de la Commission Européenne, pour célébrer une décennie de collaboration intense. Cet événement mettra en lumière un modèle de coopération exemplaire entre universités japonaises et européennes.
« Ces échanges nourrissent la recherche, élargissent les horizons scientifiques et forment les chercheurs de demain. »