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Aurore Loeuillet, ingénieur d’études en biologie cellulaire.
Le terme organoïde signifie « qui ressemble à un organe ». Les organoïdes sont donc des tissus qui miment le développement d’un organe.
Afin d’en obtenir, les chercheurs cultivent des cellules souches humaines. À l’IMS, ce sont notamment des organoïdes cérébraux qui sont produits, mimant le développement primaire d’un cerveau humain.
Comme ces organoïdes miment le développement cérébral, il est intéressant de les étudier afin de développer des médicaments contre diverses maladies dont les maladies neurodégénératives.
Les chercheurs donnent aux organoïdes les médicaments que l’on donnerait à un individu. Les organoïdes permettent de tester plusieurs conditions et molécules en parallèles dans un tissu humain présentant une complexité se rapprochant de l’organe. Il s’agit d’une véritable alternative à l’utilisation des souris pour lesquelles des raisons éthiques limitent les tests et pour lesquelles le transfert des résultats vers l’humain peut manquer de valeur.
Les cellules souches sont cultivées en 3D dans un milieu de culture contenant des facteurs favorisant la maturation des organoïdes. Différents stades de maturations sont obtenus, compris entre 20 et jusqu’à 200 jours de culture pour le stade de développement le plus tardif testé à l’IMS.
Après ces longues périodes de culture et de maturation, les organoïdes sont fixés et conservés pour des études histologiques et moléculaires.
L’étape suivante est de s’en servir pour tester l’effet des nouveaux candidats médicaments développés par les équipes de l’IMS. Une première priorité est de vérifier l’absence de toxicité de ces nouveaux composés pour s’assurer très vite sur la longue route de la validation d’un médicament que ces candidats ont une chance d’atteindre le lit des patients.